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Trade policies, regional coordination key to GCC’s economic resilience: KPMG


 un décryptage du rapport de KPMG mentionné dans l’article “Trade policies, regional coordination key to GCC’s economic resilience” (Arab News), avec ses principaux enseignements, ses enjeux, et ce que cela pourrait signifier pour les pays du GCC.


Ce que dit le rapport KPMG

Selon KPMG, pour renforcer la résilience économique du Conseil de Coopération du Golfe (GCC), les États membres doivent :

  1. Aligner les politiques commerciales sur les objectifs industriels
    Les stratégies de commerce extérieur doivent soutenir le développement industriel voulu dans la région (localisation industrielle, chaîne de valeur locale). 

  2. Identifier les risques dans les chaînes d'approvisionnement
    Mieux comprendre les dépendances vis-à-vis d’intrants critiques, diversifier les sources d'approvisionnement, et anticiper les disruptions. 

  3. Soutenir l’investissement sortant dans la production en amont

  4. Encourager les entreprises du GCC à investir dans les phases en amont de la production (matières premières, composants, etc.), pour réduire les importations ou la dépendance. 

  5. Renforcer l’intégration régionale
    Cela inclut utiliser l’union douanière du GCC comme plateforme pour coordonner les politiques commerciales et industrielles, harmoniser les incitations (subventions, exonérations fiscales, stratégies d’investissement), négocier collectivement dans les secteurs prioritaires, etc. 

  6. Augmenter la résilience des chaînes d’approvisionnement
    Pour limiter les effets des chocs extérieurs (commerce international fragmenté, incertitudes géopolitiques, coûts logistiques). 

  7. Localiser la production industrielle
    Encourager la production locale dans des secteurs stratégiques, tant pétroliers que non pétroliers, pour créer de la valeur ajoutée locale, des emplois qualifiés, etc. 


Pourquoi c’est important maintenant

Quelques facteurs de contexte :

  • Le gouffre entre les économies mondiales, la fragmentation des chaînes d’approvisionnement, les tensions commerciales, et les incertitudes géopolitiques rendent la dépendance excessive aux importations de produits essentiels (intrants, composants industriels) plus vulnérable que jamais. 

  • Le Secteur non-pétrolier est de plus en plus mis en avant dans les stratégies de diversification économique du GCC (ex : Vision 2030 en Arabie Saoudite). 

  • La croissance prévue dans le GCC reste positive (≈ 3,2 % en 2025, avec accélération en 2026) selon la Banque mondiale, mais des chocs externes (prix de l’énergie, inflation, ralentissement mondial) menacent cette dynamique. 


Les défis / limites

Pour que ces recommandations fonctionnent bien, plusieurs obstacles doivent être surmontés :

DéfiExplication
Divergence des priorités nationalesLes États du GCC n’ont pas tous les mêmes capacités industrielles, les mêmes ressources, ni les mêmes priorités économiques. Ce qui est stratégique pour l’Arabie saoudite peut ne pas l’être pour Oman, par exemple. 
Cadre réglementaire non harmoniséLes incitations, réglementations, tarifs, règles douanières, facilitation logistique diffèrent fortement d’un pays à l’autre, ce qui complique la coordination régionale. 
Risques liés aux coûts et à l’investissementIndustrialiser localement, produire en amont, diversifier les chaînes d’approvisionnement impliquent des investissements lourds, possiblement des coûts initiaux importants, et des risques financiers si la demande n’est pas au rendez-vous.
Capacité à attirer la technologie et les compétencesPour produire localement, les pays doivent non seulement financer des usines, mais aussi attirer des compétences, maîtriser les technologies, garantir l’innovation.
Sensibilité aux conditions mondialesMême en renforçant les chaînes régionales, les GCC resteront affectés par les prix des intrants internationaux, les fluctuations des marchés de l’énergie, les barrières non tarifaires, etc.

Ce que cela pourrait signifier concrètement

Voici quelques pistes d’actions ou transformations possibles si les États du GCC mettent en œuvre ces recommandations :

  • Développement collectif de zones industrielles spécialisées (clusters régionaux) avec partage des coûts, infrastructures communes, etc.

  • Harmonisation des politiques douanières externes, des systèmes d’incitations à l’investissement, pour éviter la concurrence interne désavantageuse et permettre des économies d’échelle régionales.

  • Mise en place de mécanismes de négociation commerciale collectifs (avec l’UE, autres régions, blocs économiques) pour accroître le pouvoir de négociation du GCC.

  • Projets conjoints d’investissement dans les infrastructures logistiques (ports, voies ferroviaires, hubs de transport) pour réduire les coûts de transit et les délais.

  • Renforcement des capacités locales en R&D, transfert technologique, formation, afin de monter en compétence dans les secteurs stratégiques.


Mon opinion : est-ce réaliste / suffisant ?

Je pense que ces mesures sont nécessaires et pertinentes — elles peuvent grandement aider à améliorer la résilience économique du GCC. Mais elles ne suffisent pas seules :

  • Il faudra également s’assurer que la diversification ne reste pas “cosmétique” (projets, visuels, subventions) mais se traduise par des capacités productives réelles et une compétitivité durable.

  • Les mécanismes financiers, la stabilité politique, la transparence, et la bonne gouvernance seront essentiels pour que les investissements massifs dans l’industrie ou la logistique donnent des résultats.

  • Il faudra gérer soigneusement la transition : le coût à court terme peut être élevé, notamment dans les secteurs où les GCC importent beaucoup actuellement.

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